Les wildcards nous feront-ils revivre des moments passés ?
L’illustre histoire du WorldSBK a été marquée par des moments emblématiques de la part de pilotes invités, allons-nous revivre cela ce week-end ?
Les wildcards du Championnat MOTUL FIM World Superbike sont indissociables de l’histoire de la catégorie, et certains des plus grands moments du WorldSBK sont à mettre à leur crédit. Qu’il s’agisse de la renaissance de la carrière de Neil Hodgson en 2000 à Donington Park ou des protagonistes comme Ben Bostrom ou Noriyuki Haga dans les années 1990 qui se sont attaqués à leurs homologues déjà bien en place, ils ont toujours offert quelque chose de spécial en WorldSBK. Nous revenons sur l’histoire des wildcards et faisons le point sur deux d’entre elles qui sont bien parties pour faire la fierté de la Grande-Bretagne ce week-end. N’oubliez pas que vous pouvez profiter de notre Top 10 des plus grands moments des wildcards ici !
En commençant par les États-Unis d’Amérique, des pilotes tels que Ben Bostrom, Nicky Hayden et Doug Chandler ont tous brillé sur leurs terres ; Bostrom a remporté sa première victoire en WorldSBK en 1999 lors de la Course 2 à Laguna Seca, tandis que Hayden a terminé quatrième de l’épreuve en 2002 avant de rejoindre l’équipe Repsol Honda en MotoGP™ pour 2003. Ils sont peu à avoir ensuite connu une telle ascension ; le premier étant l’un des ceux à avoir gagné cinq courses WorldSBK de suite, tandis que le second a coiffé la couronne en MotoGP™ en 2006 et décroché une victoire en WorldSBK en 2016, l’un des rares à avoir gagné dans les deux Championnats.
On passe au Japon qui a formé des talents de haut niveau. Cependant, outre les pilotes nippons doués, c’était plutôt un fait que si vous alliez à Sugo — comme c’était le cas jusqu’en 2003 — les pilotes réguliers n’avaient pas la moindre chance de réussir. Par exemple, de 1996 à 2002, sur les 14 courses disputées à Sugo, dix ont été remportées par des wildcards, seuls les Japonais engagés à plein temps, Akira Yanagawa et Noriyuki Haga, ont gagné les autres courses, avec une seule victoire en 2002 pour Colin Edwards ; lors de la Course 1 de 1996, le premier succès du Japon en WorldSBK est à mettre au crédit de Yuichi Takeda qui a battu Haga sur la ligne. Sur ces 14 courses, toutes ont vu au moins un wildcard figurer sur le podium. Alors que la carrière de Haga allait se prolonger jusqu’à 43 victoires et que Makoto Tamada allait devenir multiple vainqueur en WorldSBK et MotoGP™, les wildcards japonais sont le plus souvent restés liés à ces exploits, pas tout à fait en mesure de briller sur une saison complète ; nous attendons toujours le premier Champion du Monde japonais en WorldSBK.
Cependant, pour la Grande-Bretagne, les choses ne sont pas bien différentes : du Top 10 de Carl Fogarty à Donington Park en 1989 à la victoire de Neil Hodgson en 2000 sur le même circuit en passant par l’incroyable et mémorable doublé de Shane « Shakey » Byrne à Brands Hatch en 2003… les grands noms ont toujours connu un succès énorme. Fogarty remportera 59 victoires (dont sa première en 1992 à Donington Park) et quatre titres faisant de lui l’un des sportifs les plus célèbres de Grande-Bretagne. Hodgson est repassé par le BSB en 1999 et 2000 après s’être illustré dans les années 1990. En remportant sa première course WorldSBK en tant que wildcard, il a pu revenir sur la scène mondiale. Puis il y a des protagonistes de la trempe de Niall Mackenzie, John Reynolds, Steve Hislop, Leon Haslam, Tom Sykes, Cal Crutchlow, Leon Camier… la liste est longue. Des vainqueurs et des podiums à profusion, mais aussi des Champions, l’héritage est tout à fait remarquable.
Puis, ceux d’ailleurs dont on ne peut oublier l’existence. La victoire en 1993 à l’Osterreichring (aujourd’hui Red Bull Ring) d’Andy Meklau était sublime avec près de près de 30 secondes. Ensuite, la course exceptionnelle de Marco Simoncelli sur Aprilia à Imola a permis à l’Italien, aujourd’hui disparu, de monter sur le podium dans la Course 2, tandis que six ans plus tard et après sa retraite, Max Biaggi est revenu pour la marque italienne pour s’adjuger un Top 6 à Misano et un podium à Sepang. En 1991, après que les pilotes réguliers aient choisi de ne pas courir à Mosport au Canada, c’est Pascal Picotte qui a remporté sa seule victoire en WorldSBK. En 1997, un certain Troy Bayliss faisait figure de wildcard à domicile à Phillip Island, terminant cinquième à deux reprises sur une Suzuki. Puis, alors qu’il n’était pas à domicile, il y a Jonathan Rea, qui s’est distingué à Portimão en 2008 pour terminer quatrième de la Course 1 avant de gagner bon nombre de courses en 2009. Alors qu’un Champion a tiré sa révérence à Portimão en 2008, un autre est né.
Alors qu’en est-il ce week-end ? Tarran Mackenzie peut-il inscrire son nom dans l’histoire des wildcards, comme son père Niall l’a fait en 1990 ? « Je suis vraiment très impatient, d’autant plus que je devais être à Assen et que je n’ai pas pu le faire à cause d’une blessure, donc cela fait longtemps que j’attends, dit-il. Être enfin ici, à Donington Park, mon circuit à domicile, c’est génial. Je n’ai pas de prétention et je veux profiter du week-end avec mon équipe. Je veux quitter le box avec un sourire sous le casque et revenir avec le même sourire et le reste se fera tout seul. J’admire Jonny Rea depuis longtemps, depuis que je suis tout petit et je l’ai observé en tant que fan, alors être ici sur la même grille est très cool ! »
« Le WorldSBK est une catégorie où j’aimerais figurer et j’aspire à être ici depuis longtemps. Il y a eu des occasions par le passé de faire des wildcards à Donington Park qui ne se sont pas concrétisées, alors être enfin ici et faire l’expérience du paddock WorldSBK est quelque chose de très stimulant pour moi. Ce sera une bonne expérience ce week-end et j’espère qu’un jour, je serai sur la grille à plein temps. J’aimerais l’être en 2023, mais cela dépend beaucoup de la façon dont je vais me débrouiller ce week-end, mais cela ne me met pas la pression. Avec un peu de chance, on se verra l’année prochaine ! »
Quant à Peter Hickman, il a déjà décroché un Top 10 en WorldSBK en tant que wildcard en 2012. Peut-il réitérer l’exploit ? « » Je suis très enthousiaste d’être de retour et c’est ma troisième manche du WorldSBK, se réjouit-il. C’est la première fois que je ne suis pas un pilote remplaçant ; avant, c’était toujours sur une machine ou une équipe que je ne connaissais pas. Ce week-end, je suis avec le FHO Racing avec qui je suis depuis un an et demi. La moto est légèrement différente pour le WorldSBK, donc il y a de nouvelles expériences et de nouveaux défis à surmonter, mais je suis vraiment impatient de me lancer ici. »
« 2019 a été un bon rendez-vous pour moi, je me suis qualifié quatrième, j’ai terminé septième et 11e et j’ai abandonné. Ce week-end, qui sait ? Je pense que ça va être difficile, car le temps va être très chaud, ce qui peut poser des problèmes à certains, nous y compris. La partie électronique est différente pour nous, ce qui est une nouvelle expérience pour toute l’équipe, surtout avec la M1000RR. Nous sommes ici pour profiter et voir ce que nous pouvons faire. »
Ne manquez pas le Round Prosecco DOC de Grande-Bretagne en souscrivant dès maintenant au VidéoPass WorldSBK !